Les 5 et 6 novembre 2024, 160 chercheur·es se sont réuni·es à l’Université de Genève afin de présenter leurs recherches au sujet de la mobilité dans le parcours de vie. Organisée par le Centre LIVES et le PRN on the move, cette conférence internationale a favorisé les échanges fructueux entre chercheur·es de 18 pays et 85 institutions. Sonia Petrini (UNIL), Hill Kulu (University of St Andrews) et Dominik Hangartner (ETH Zurich) ont réuni l’assemblée lors de conférences plénières. Au total, 75 présentations et 12 posters ont été présentés lors de ces deux journées. Au terme de l’évènement, le prix du meilleur poster a été décerné à Vasilena Lachkovska pour sa recherche sur la perception des noms étrangers en Suisse.
Sonia Petrini a lancé le programme avec sa conférence "How polygenic indices help us to understand inequality of opportunity". Cette doctorante en sociologie de l’Université de Lausanne a mesuré l’influence des indices polygéniques et des aptitudes observées sur des opportunités de vie telles que le nombre d’années de formation, le revenu ou l’emploi. Bien que la génétique explique en partie certains de ces résultats, les opportunités de vie dépendent principalement de notre contexte social. Par ailleurs, la biologie peut nous informer sur notre notion de justice sociale et fournir de nouveaux éléments pour plus d’égalité des chances.
Professeur de géographie humaine et de démographie à l'université de St Andrews (Royaume-Uni), Hill Kulu a clôturé la première journée avec la conférence «Family and Employment Trajectories among Immigrants and Their Descendants in Europe». Il montre que les trajectoires familiales et professionnelles des migrant·e·s varient considérablement dans la première génération selon le pays d'origine. Les différences restent notables entre les nationalités dans la deuxième génération, mais elles tendent à se réduire.
Professeur de politiques publiques et co-directeur du laboratoire de politique d'immigration de l’EPFZ, Dominik Hangartner a tenu la dernière conférence de cet évènement avec la présentation «The intergenerational effects of forced migration on human capital» : en Finlande, les enfants de personnes qui ont subi une migration forcée après la Seconde Guerre mondiale ont une meilleure formation ainsi qu’un revenu plus haut que les natif·ves de la même génération. En effet, les personnes dont le déplacement a été forcé, par une catastrophe naturelle par exemple, se sont ensuite établies dans des centres urbains offrant de meilleures opportunités.
Voir la vidéo de la présentation de Sonia Petrini / Voir la vidéo de la présentation de Hill Kulu / Voir la vidéo de la présentation de Dominik Hangartner
Les jeunes chercheur·es incité·es à montrer leur travail
Mardi après-midi, douze jeunes chercheur·es ont présenté les posters issus de leur recherche aux participant·es, leur permettant par la même occasion de recueillir l’avis de chercheur·es plus expérimenté·es. Par ailleurs, un jury a évalué l’ensemble des posters et décerné le prix du meilleur poster 2024 à Vasilena Lachkovska, doctorante en sociologie de l’Université de Lausanne, pour son poster «Same country, different language, different perception? Evidence from a name survey experiment in Switzerland». Félicitations à elle !